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Presque accident : pourquoi le déclarer et s’en préoccuper ?
Mis à jour le 29 juillet 2025
Un travailleur qui apprécie mal une marche d’escalier et évite de justesse une chute en s’accrochant à la rampe ; des classeurs qui, mal rangés sur une étagère située dans un bureau, manquent de peu de tomber sur un travailleur ; un engin roulant qui évite de justesse un travailleur se trouvant dans une zone interdite d’accès aux piétons ; ce sont autant d’exemples de presqu’accidents, ou incidents évités qui sont très souvent rencontrés en milieu professionnel, tous secteurs d’activités confondus.
Cela peut paraitre anodin et malheureusement passer inaperçu, surtout que le pire aura été évité in extrémis alors qu’il ne s’agirait peut-être que d’un sursis. 
Le presque accident occupe une place prépondérante dans la prévention des risques professionnels et l’attention qui doit lui être portée est donc très loin d’être anodine.
Qu’est ce qui pourrait expliquer que ces évènements s’avèrent finalement avoir un poids conséquent ? Comment intégrer facilement et efficacement les presque accidents dans le processus global de prévention des risques professionnels ? Ces quelques orientations constituent le fil conducteur de cet article.
Vers une définition du presque accident
 Le presque accident est défini différent d’un secteur industriel à l’autre. L’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques en France) a décrit ce presque accident d’une manière plus générale comme l’effet, la gravité – qui distingue le presque accident de l’accident.  Un presque accident est une séquence accidentelle qui n’a pas abouti à un accident mais qui aurait pu très bien y aboutir, dans d’autres circonstances.  Selon la norme ISO 45001/2018, un presque accident est « un événement indésirable n’induisant aucun traumatisme ni aucune pathologie, mais ayant le potentiel de le faire ».  De cette définition, il apparait donc que les presque accidents mettent en évidence la potentialité d’un accident. C’est donc ce potentiel qu’ils ont d’aboutir à un accident de gravité extrême qui mérite attention et traitement.
 Le presque accident est défini différent d’un secteur industriel à l’autre. L’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques en France) a décrit ce presque accident d’une manière plus générale comme l’effet, la gravité – qui distingue le presque accident de l’accident.  Un presque accident est une séquence accidentelle qui n’a pas abouti à un accident mais qui aurait pu très bien y aboutir, dans d’autres circonstances.  Selon la norme ISO 45001/2018, un presque accident est « un événement indésirable n’induisant aucun traumatisme ni aucune pathologie, mais ayant le potentiel de le faire ».  De cette définition, il apparait donc que les presque accidents mettent en évidence la potentialité d’un accident. C’est donc ce potentiel qu’ils ont d’aboutir à un accident de gravité extrême qui mérite attention et traitement. 
Comprendre le presque accident : la pyramide des risques : Heinrich et Bird
Pour comprendre théoriquement l’intérêt que revêt un presque accident, il faut se plonger dans la littérature spécialisée en sécurité et santé au travail et plus principalement aux études empiriques qui ont été réalisées en la matière. A ce jour, deux principaux travaux servent de référence, il s’agit des travaux de Heinrich et ceux de Bird. En 1931, l’ingénieur Herbert W. Heinrich mène une étude statistique d’environ 50000 accidents du travail au sein des entreprises industrielles Américaines. Il réussit à mettre en évidence le lien de causalité existant entre les comportements à risque observés à des différents postes de travail et la conséquence la plus grave qui en résulterait à savoir un accident entrainant le décès de la victime. Selon Heinrich, un ensemble de comportements à risque se répétant, conduiraient à des presque accidents, eux-mêmes susceptibles d’entrainer des accidents plus ou moins graves capables d’entrainer la mort. Près de 30 années après la publication de ces travaux, précisément en 1969, Franck E. Bird poursuivait dans la même lancée en s’appuyant cette fois sur une population un peu plus conséquente, soit plus de 1700000 accidents déclarés dans un peu moins de 300 entreprises. Les comportements à risques identifiés à la base de ces accidents présentaient une progression similaire à celle de la pyramide des risques de Heinrich : soit des presque accidents, des accidents entrainant des blessures légères, des accidents causant des dommages corporels plus sévères et au sommet de la pyramide, un accident débouchant sur le décès du travailleur concerné. C’est un principe toujours d’actualité qui reflète la probabilité qu’un accident survienne en rapport au volume d’incidents identifiés.  A la racine de chaque accident mortel malheureusement encore répertorié en milieu professionnel, se cache une panoplie de comportements à risques et de presque accidents. Le premier principe est d’éliminer le risque. Un presqu’accident peut parfois permettre d’éliminer le risque.  Pour être en adéquation avec ce principe, quoi de plus logique donc que d’agir sur chaque presque accident afin d’éviter d’arriver aux sommets des pyramides des risques de Heinrich et de Bird ?
 C’est un principe toujours d’actualité qui reflète la probabilité qu’un accident survienne en rapport au volume d’incidents identifiés.  A la racine de chaque accident mortel malheureusement encore répertorié en milieu professionnel, se cache une panoplie de comportements à risques et de presque accidents. Le premier principe est d’éliminer le risque. Un presqu’accident peut parfois permettre d’éliminer le risque.  Pour être en adéquation avec ce principe, quoi de plus logique donc que d’agir sur chaque presque accident afin d’éviter d’arriver aux sommets des pyramides des risques de Heinrich et de Bird ?