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Lutte contre le harcèlement sexuel : nouvelle obligation de désigner un référent pour certaines entreprises
Le 5 septembre 2018, la loi n° 2018-771 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été adoptée. Elle…
Le 5 septembre 2018, la loi n° 2018-771 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été adoptée. Elle réforme le système de formation professionnelle initiale (apprentissage) et le CPF (compte personnel de formation). La loi contient plusieurs dispositions intéressant le secteur de l’hygiène sécurité. L’obligation pour l’employeur d’informer par tout moyen les salariés sur les sanctions et actions contentieuses en vue de prévenir les faits de harcèlement sexuel est notamment étendue. Les entreprises employant plus de 250 salariés devront également désigner un référent chargé d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. Le Code du travail est complété pour intégrer des règles de mobilité dans l’Union européenne et à l’étranger pour les contrats de professionnalisation. A ce titre, le nouveau texte prévoit que l’entreprise ou l’organisme de formation d’accueil est seul responsable des conditions d’exécution du travail, notamment ce qui a trait à la santé et à la sécurité au travail. Enfin, la loi procède à la ratification de l’ordonnance n° 2017-53 du 19 janvier 2017 relative à la mise en œuvre du compte personnel d’activité dans la fonction publique (article 44).
Précision des missions des centres de formation d’apprentis (article 24)
L’article L6231-2 du Code du travail modifié définit désormais les missions devant être exercées par les centres de formation pour l’apprentissage. Parmi celles-ci, figurent l’obligation d’informer, dès le début de leur formation, les apprentis de leurs droits et devoirs en tant qu’apprentis et en tant que salariés et des règles applicables en matière de santé et de sécurité en milieu professionnel. Les centres de formation devront également favoriser la mixité au sein de leurs structures en sensibilisant les formateurs, les maîtres d’apprentissage et les apprentis à la question de l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu’à la prévention du harcèlement sexuel au travail.
Mobilité des contrats de professionnalisation (article 28)
Une nouvelle section est insérée au sein du Code du travail afin d’encadrer les règles de mobilité dans l’Union européenne et à l’étranger pour les contrats de professionnalisation.
Le nouvel article L6325-25 introduit la possibilité d’exécuter un contrat de professionnalisation en partie à l’étranger, pour une durée maximale de un an.
Pendant la période de mobilité dans ou hors de l’Union européenne, le nouveau texte prévoit que l’entreprise ou l’organisme de formation d’accueil est seul responsable des conditions d’exécution du travail, telles qu’elles sont déterminées par les dispositions légales et conventionnelles en vigueur dans le pays d’accueil, notamment ce qui a trait :
- A la santé et à la sécurité au travail ;
- A la rémunération ;
- A la durée du travail ;
- Au repos hebdomadaire et aux jours fériés.
- Information des salariés sur les sanctions et actions contentieuses
- Désignation d’un référent en matière de lutte contre les harcèlements sexuel et sexiste