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Transport routier : refonte de la formation des conducteurs professionnels de poids lourds
La directive du 18 avril 2018 refond la règlementation applicable à la qualification initiale et à la formation continue des…
La directive du 18 avril 2018 refond la règlementation applicable à la qualification initiale et à la formation continue des conducteurs de certains véhicules routiers affectés aux transports de marchandises ou de voyageurs (directive 2003/59/CE du 15 juillet 2003) et au permis de conduire (directive 2006/126/CE du 20 décembre 2006). Celle-ci indique que la formation continue des conducteurs doit désormais comprendre des éléments liés à la santé et la sécurité au travail et à la réduction de l’incidence de la conduite sur l’environnement. Elle encourage par ailleurs l’utilisation des véhicules équipés de moteurs fonctionnant à l’aide de carburants de substitution. Enfin, la directive impose aux Etats membres la mise en place d’un réseau électronique commun qui permettra à leurs autorités d’échanger des informations sur les CAP (Certificats d’aptitude professionnelle) délivrés ou retirés aux conducteurs et ainsi lutter plus efficacement contre le commerce illégal de faux certificats à l’échelle de l’UE.
Révision du champ d’application de la directive sur la formation des conducteurs routiers (article 2 de la directive 2003/59/CE du 15 juillet 2003 modifié)
Pour mémoire, la directive sur la formation des conducteurs routiers s’applique à tous les ressortissants d’un Etat membre de l’Union européenne et à tous les véhicules pour lesquels un permis de conduire d’une des catégories C1, C1 + E, C ou C + E, D1, D1 + E, D ou D + E est requis. Toutefois, ce champ d’application est assorti d’exemptions dont les libellés sont désormais modifiés afin de les rendre plus cohérents avec ceux prévus par le règlement (CE) n° 561/2006 du 15 mars 2006 relatif à la législation sociale dans le domaine des transports par route.
Par exemple, le terme de « machines » est ajouté à l’exemption applicable aux conducteurs de véhicules transportant du matériel ou de l’équipement, destinés à être utilisés dans l’exercice du leur fonction, dès lors que cette conduite ne représente pas leur activité principale.
Sont également couverts par ces exemptions :
- les véhicules affectés à des services de transport d’urgence en ambulance à condition que le transport soit effectué aux fins des tâches qui leur ont été assignées;
- les véhicules sans passagers conduits par un agent de maintenance vers ou depuis un centre de maintenance, à condition que la conduite du véhicule ne constitue pas l’activité principale du conducteur ;
- être formés à la conduite dans des conditions météorologiques extrêmes seraient nécessaires
- avoir une connaissance des systèmes de transport intelligents qui permettent une conduite efficace et une meilleure planification des itinéraires;
- être capables de reconnaître les situations dangereuses sur la route et de gérer efficacement le stress et la conduite dangereuse;
- identifier les situations dangereuses telles que la distraction au volant, causée par exemple par des téléphones intelligents (smartphones).
Sources :
- Directive (UE) 2018/645 du Parlement européen et du Conseil du 18 avril 2018 modifiant la directive 2003/59/CE relative à la qualification initiale et à la formation continue des conducteurs de certains véhicules routiers affectés aux transports de marchandises ou de voyageurs ainsi que la directive 2006/126/CE relative au permis de conduire (1), JOUE L112 du 2 mai 2018
- Fiche de procédure