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Entreprises et santé : pourquoi agir au-delà des obligations légales ?

Un DRH que j’essayai de motiver à être proactif (sans utiliser l’argument de l’obligation légale), plutôt que purement réactif en santé au travail, m’a expliqué : « Il faut bien dire que la santé est une machine à claques. Quand on s’en occupe bien, il ne se passe… rien et donc personne ne vous dit merci. Et comme il y a toujours un événement indésirable qui va survenir, quoi que vous fassiez, vous serez accusé. Alors, au moins avec les obligations légales, on fait et on ne se pose pas de questions métaphysiques. »

La question des critères de satisfaction des décideurs

Depuis les travaux fondateurs de la sociologie des organisations de Michel Crozier, on sait que lorsqu’un décideur résiste, il n’est en général ni bête ni méchant. Il résiste parce que ce qui lui est proposé ne cadre pas avec ses critères de satisfaction. Il faut donc se demander ce que sont ses critères et développer un argumentaire qui leur correspond.

Dix (1 + 9) raisons d’agirx

  1. La conformité réglementaire que j’ai abordée dans mon précédent billet.
  2. Les valeurs humanistes, c’est-à-dire le souci de préserver le capital humain dans un contexte de population vieillissante, de promouvoir la dignité, la solidarité, l’égalité Femmes – Hommes, etc.
  3. Les conséquences des accidents de travail et des maladies professionnelles qui sont de nature humaine, financière, managériale et juridique.
  4. Le besoin de renforcer la confiance interne, le dialogue et le lien social.
  5. Les risques psychosociaux, notamment le stress et les autres risques transversaux qui ne sont pas l’apanage de métiers spécifiques et qui perturbent le quotidien de la production.
  6. La nécessité du leadership qui passe notamment par l’exemplarité, gage d’engagement et dévouement.
  7. Le retour sur investissement de la prévention et son lien avec la performance qui est documenté par de nombreuses études.
  8. La crédibilité commerciale : si on veut faire du bien à ses clients, il faut faire du bien à ses employés. Certains appellent cela la « symétrie des intentions ».
  9. L’évitement des crises dont la gestion est toujours plus coûteuse que la prévention.
  10. La concurrence internationale, la promotion de l’image et de la réputation, l’accroissement de l’attractivité, qui conduit les entreprises à faire certifier leur système de management de la santé et de l’environnement comme le propose la norme ISO 45001.

Le sens et les questions opérationnelles

Face à un domaine peu connu, donc incertain, et perçu comme menaçant, un décideur est nécessairement prudent. Dans mon expérience, parmi les dix raisons énumérées ci-dessus, il y en a toujours au moins une qui permet de capter son attention. C’est indispensable, cela permet de définir le sens qui est important pour lui, mais cela ne suffit pas. Quand cette première étape, celle du sens, est franchie, une série de questions opérationnelles doivent être traitées : ai-je les compétences pour faire ? Y a-t-il des modalités spécifiques pour un projet de santé ? Comment hiérarchiser les problèmes ? Comment communiquer sur la santé sans inquiéter excessivement ? Nous discuterons ici de tous ces points, mais gardons en tête deux remarques. La première est un truisme : comment être une entreprise en santé sans avoir des employés en santé ? Et la seconde, pour répondre au DRH qui ne veut pas se poser de questions métaphysiques (ce en quoi il a entièrement raison) : quitte à devoir agir, ne faut-il pas le faire d’une façon qui maximise les résultats ?   Vous pouvez échanger et poser vos questions à William Dab et aux équipes Red-On-Line dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux LinkedIn et Twitter : @HSE_Rol et @DabWilliam.   William Dab Professeur titulaire de la chaire d’Hygiène et Sécurité du Cnam où il forme des spécialistes des risques sanitaires du travail et de l’environnement, notamment par une filière d’ingénieur en gestion des risques, William Dab est médecin et docteur en épidémiologie. Sa carrière a été entièrement consacrée à la sécurité sanitaire qu’il s’agisse d’outils d’évaluation, de surveillance et de gestion des risques. Ancien directeur général de la santé, il a été membre du comité exécutif de l’OMS et président du comité européen environnement et santé pour la région Europe de l’OMS. Il a notamment publié « Santé et environnement » dans la collection Que sais-je ? (PUF) et « La Santé et le Travail » chez Arnaud Franel.    

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