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Réforme du Code du travail : ratification des ordonnances Macron
La loi n° 2018-217 du 29 mars 2018 ratifie les 5 ordonnances n° 2017-1385 à 1389 du 22 septembre 2017…
La loi n° 2018-217 du 29 mars 2018 ratifie les 5 ordonnances n° 2017-1385 à 1389 du 22 septembre 2017 modifiant le Code du travail, ainis que l’ordonnance n°2017-1718 du 20 décembre 2017 relative à la mise en cohérence de certaines dispositions renforçant le dialogue social. Elle introduit également de nouvelles dispositions au sein du Code du travail telles que celles relatives à l’examen médical de préretraite des travailleurs ayant bénéficié du suivi individuel renforcé. A noter, à la suite d’une saisine, le Conseil Constitutionnel s’est prononcé sur la conformité à la Constitution de plusieurs articles de cette loi et a opéré plusieurs censures.
Les six ordonnances portant réforme du Code du travail sont désormais ratifiées et ont donc valeur législative.
I. Nouvelles dispositions insérées au sein du Code du travail
La loi introduit de nouvelles dispositions au sein du Code du travail, ci-après détaillées.
A. Protection des travailleurs
La loi ajoute un nouvel article L4624-2-1 au sein du Code du travail pour les travailleurs bénéficiant ou ayant bénéficié au cours de leur carrière professionnelle du dispositif du suivi individuel renforcé.
Il est désormais prévu que ces travailleurs devront passer un examen médical effectué par la médecine du travail, avant leur départ en retraite.
Cet examen a pour objectif d’assurer la traçabilité et un état des lieux des différentes expositions aux facteurs de risques professionnels auxquels le travailleur a été soumis.
Par ailleurs, le médecin du travail pourra décider, en cas de constatation d’exposition à certains risques dangereux, de mettre en place un suivi post-professionnel en lien avec le médecin traitant du travailleur. Les différentes modalités d’application de cette mesure seront précisées par un décret en Conseil d’Etat.
B. Apprentissage
La loi insère de nouvelles dispositions relatives à la mobilité internationale et européenne des apprentis (article L6222-42 du Code du travail). Elle précise que l’entreprise ou le centre de formation d’accueil sont responsables des conditions d’exécution du travail de l’apprenti telles que définies dans le pays d’accueil et notamment ce qui a trait à :
- la santé et la sécurité au travail ;
- la rémunération ;
- la durée du travail ;
- le repos hebdomadaire et les jours fériés.
Sources :
- Loi n° 2018-217 du 29 mars 2018 ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d’habilitation à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social, publiée au JO du 31 mars 2018
- Décision du Conseil constitutionnel n° 2018-761 du 21 mars 2018, publiée au JO du 31 mars 2018
- Saisine du Conseil constitutionnel en date du 21 février 2018 présentée par au moins soixante députés, en application de l’article 61, alinéa 2, de la Constitution, et visée dans la décision no 2018-761 DC, publiée au JO du 31 mars 2018
- Observations du Gouvernement sur la loi ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d’habilitation à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social , publiée au JO du 31 mars 2018