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Réduction des émissions de GES : création du label « Bas-Carbone »
Le décret n° 2018-1043 du 28 novembre 2018 et un arrêté du même jour créent un label « Bas-Carbone ». La labellisation peut…
Le décret n° 2018-1043 du 28 novembre 2018 et un arrêté du même jour créent un label « Bas-Carbone ». La labellisation peut bénéficier à des projets permettant la réduction d’émissions de GES (gaz à effet de serre) d’origine anthropique (par évitement de telles émissions ou par séquestration). De tels projets doivent être conformes à des méthodes publiques élaborées par le ministère de l’Environnement et publiées sur son site internet. Ces dernières ne doivent pas elles-mêmes faire l’objet d’une labellisation (contrairement à ce que prévoyaient les projets de décret et d’arrêté portant création du label). Les porteurs de projets labellisés peuvent ainsi se faire rémunérer par un partenaire volontaire, public ou privé.
I. Périmètre du label créé (décret)
Le porteur d’un projet qui veut le faire labelliser « Bas-Carbone » doit s’assurer que celui-ci intègre une méthode de réduction d’émissions de GES approuvée par le ministère de l’Environnement.
Comme le prévoyait déjà le projet de décret, les projets de réductions des émissions de GES pouvant faire l’objet d’une labellisation « Bas-Carbone » ne peuvent pas comprendre dans leur périmètre des émissions concernées par le système d’allocation de quotas d’émissions de GES par l’Etat faisant l’objet de l’article L229-7 du Code de l’environnement (article 3).
En outre, les réductions d’émissions permises par des projets visant une labellisation doivent être additionnelles aux réductions des émissions déjà permises par la règlementation du fait d’obligations ou d’incitations, ou permises par des pratiques dans tel ou tel secteur d’activité correspondant aux projets.
Il faut par ailleurs souligner que le(s) bénéficiaire(s) de la reconnaissance de réductions d’émissions dans le cadre du label « Bas-Carbone » ne peu(ven)t pas être modifié(s) à la suite de la labellisation du ou des projet(s) concerné(s) (article 4).
Le fonctionnement du label « Bas-Carbone » est détaillé dans l’annexe du projet d’arrêté.
II. Modalités de fonctionnement de la labellisation (annexe de l’arrêté)
Le fonctionnement du label « Bas-Carbone » est détaillé dans l’annexe du projet d’arrêté.
Toute personne physique (individu) ou morale (entreprise, organisation, collectivité, etc.) est recevable à présenter une méthode fixant les exigences applicables à un projet de réduction d’émissions de GES conformément aux prescriptions de l’annexe de l’arrêté qu’un tel projet doit respecter (point III.A.).
De même, toute personne physique ou morale peut soumettre un projet qu’elle porte à examen en vue d’une labellisation (point IV.A.).
La DGEC (Direction générale de l’énergie et du climat, rattachée au ministère de l’Environnement) est chargée d’examiner les méthodes et projets qui lui sont ainsi présentés et dont elle est chargée d’assurer l’instruction de leur demande d’approbation (point I.D.).
Caractéristiques des émissions de GES visées par le label (point I.C. de l’annexe de l’arrêté)
Les réductions d’émissions de GES concernées par des projets bénéficiant du label « Bas-Carbone » comprennent des réductions à la fois d’émissions de GES dites « classiques » (directes) et d’émissions indirectes (hors du périmètre de projets bénéficiant du label « Bas-Carbone » et non-liées exclusivement à celui-ci).
Parmi les réductions d’émissions classiques pouvant permettre l’obtention de la labellisation du projet concerné, sont incluses :
- les réductions d’émissions effectuées, qui sont vérifiées a posteriori, c’est-à-dire après la mise en œuvre du projet considéré ; et
- les réductions d’émissions anticipées, qui sont vérifiées en amont de leur effectivité.